Les entreprises qui importent du bois assument leur responsabilité sociétale

 

Certaines ONG, pour ne pas nommer Greenpeace, osent parfois se jouer de la vérité. Par exemple en affirmant que le système de contrôle du bois importé en Belgique ne fonctionne pas. 

“La conclusion de Greenpeace que le système ne fonctionne pas ici parce qu’aucune sanction n’a été prononcée jusqu’à ce jour, dépasse les bornes”, a expliqué Filip De Jaeger, directeur général adjoint, dans une réaction dans la presse que vous pouvez lire sur notre site internet (via www.fedustria.be/fr/pers-1). 

Ce n’est pas parce qu’un radar automatique qui contrôle la vitesse ne distribue pas d’amendes que ‘le système ne fonctionne pas'. 

N’est-il pas encore venu à l’esprit de Greenpeace qu’il y a aussi des ‘automobilistes’ qui s’en tiennent bel et bien à la vitesse prescrite, par exemple ?

La vérité est donc quelque peu différente de celle de Greenpeace. Car de quoi s’agit-il ? Du Règlement européen sur le bois, l’European Timber Regulation, en abrégé EUTR. Il est entré en vigueur le 3 mars 2013 et concerne l’importation de bois. Ce règlement vise à lutter contre l’importation de bois (et de produits en bois) illégal sur le marché européen. Ce bois illégal est aussi clairement défini : il s’agit de bois (y compris les produits en bois) qui est récolté, transporté, acheté ou vendu en infraction à la législation du pays d’origine.

Depuis l’entrée en vigueur de l’EUTR en 2013, les entreprises belges importatrices de bois membres de la fédération prennent leurs responsabilités. Elles mettent tout en œuvre pour contrôler et garantir la légalité des produits en bois qu’elles importent. Et ce non seulement afin de respecter la loi, mais également parce qu’elles l’estiment nécessaire, pour pouvoir continuer de livrer ces produits sur le marché européen à l’avenir. Si nécessaire, elles le font aussi conjointement avec d’autres parties concernées.

Notre avenir est notamment étroitement lié à une gestion durable des forêts ainsi qu’à une récolte durable de bois. Ce dernier point contribue à un développement durable de la gestion des forêts dans les pays producteurs mêmes, dans le respect de l’environnement, de l’homme et de l’économie. En créant des débouchés pour le bois tropical durable (légal), on investit dans la population locale et son économie. Et l’on peut réellement engager la lutte contre l’exploitation forestière illégale.

Sommes-nous dès lors contre une augmentation des contrôles ? Non, bien au contraire ! Et ces contrôles vont d’ailleurs être intensifiés en Belgique. Car récemment, de nouveaux inspecteurs sont entrés en service, spécifiquement pour l’exécution de contrôles sur le bois importé. Nous attendons également que ces contrôles ne se limitent plus aux (grands) importateurs de bois, mais qu’ils s’élargissent aussi à d’autres opérateurs (= qui mettent, pour la première fois, le bois sur le marché européen).

Nous appelons enfin à un dialogue ouvert et une coopération avec les autorités et les parties prenantes, en vue d’aboutir à une application correcte des obligations découlant de la directive EUTR. Car une chose doit être bien claire : nos entreprises qui importent du bois assument bel et bien leur responsabilité sociétale ! 

Fa Quix, directeur général